mardi 30 octobre 2012

Civisme 101

Le sens du civisme.  Je sais, c'est plate entendre parler de ça.  En fait, personne ne veut en entendre parler sauf si quelqu'un manque de civisme à son égard.  Je vous raconte une petite anecdote.  Ce matin, je suis dans l'autobus.  Assis confortablement sur le banc directement derrière le chauffeur.  Juste en face du siège où il est écrit que le dit siège est réservé aux personnes à mobilité réduite.  Accompagnant cet écriteau, un pictogramme représentant une femme enceinte, une personne âgée avec une canne et une personne visiblement blessée à une jambe.  À moins de ne pas être très brillant, l'écriteau me semble assez clair. 

Sur ce siège, donc, est assise une femme d'une cinquantaine d'années, visiblement en bonne santé et n'ayant apparemment aucun problème de vision.  L'autobus est plein car le précédent, celui où j'étais dedans, est tombé en panne.  Et tous ceux qui étaient dans le même véhicule que moi ont dû prendre le bus suivant.  La dame en question a donc dû, elle aussi changer de bus et par le fait même, elle en semble vraiment irritée.  Quelques arrêts plus loin, une jeune femme monte dans l'autobus. Elle est sans aucun doute enceinte.  Elle se place debout devant madame Irritée dans le but de pouvoir s'asseoir puisqu'elle correspond exactement à un des pictogrammes décrits ci-haut.  Mais voilà que subitement, madame Irritée devient non-voyante et ne remarque pas, ou fait semblant de ne pas remarquer que la jeune femme est enceinte.  Moi qui suis très attentionné aux autres, je ne fais ni une ni deux et j'offre ma place à la jeune femme enceinte.  Je constate qu'aussi subitement qu'elle l'avait perdu, madame Irritée retrouve la vue.

Le trajet se continue ainsi jusqu'au centre-ville.  C'est long.  Je suis debout et il fait chaud.  Je suis donc content de moi d'avoir cédé ma place.  Arrivé à un arrêt, une dame relativement âgée monte dans le bus.  Pour y arriver elle doit se servir d'une canne car visiblement, quelque chose ne va pas avec sa jambe gauche.  Ayant de la difficulté à se tenir debout, elle se place donc devant madame Irritée qui une fois de plus a perdu la vue.  L'envie me prend soudainement de lui dire ma façon de penser.  Mais je me retiens. Après tout, je sais vivre.  Mais je me rends compte que je dois être quelqu'un de rare car personne ne se lève pour lui céder sa place.  Personne sauf, à mon grand étonnement, la femme enceinte elle-même !!!!!!

Madame Irritée, j'espère que vous lirez ce billet et que vous vous reconnaîtrez.  J'espère que vous n'êtes pas trop fière de ce que vous avez fait ce matin.  Car à 2 reprises, vous avez manqué votre coup de rendre ce monde un peu plus humain.

mardi 2 octobre 2012

La vie reprend son cours

Et voilà, depuis presqu'un mois maintenant je suis retourné au travail.  J'ai retrouvé ma vie d'avant ma dépression.  Ma vie faite de courses contre la montre, d'une routine quelque peu ennuyante et du trafic plus qu'il n'en faut à Montréal.  C'est ma 5ème semaine de travail et je dois déjà travailler 4 jours par semaine.  Lorsqu'on est 10 mois à l'écart de l'action, 6 petites semaines avant de se retrouver à temps plein c'est court……très court.  Je n'ai pas repris ma routine encore.  Loin de là.  Je ne sais pas non plus quand est-ce que je vais me sentir de nouveau à l'aise dans cette routine. 

Certes, la première semaine de travail fut très intéressante, voire stimulante.  Revoir mes collègues de travail préférés fut très vivifiant.  Après on doit reprendre notre routine.  Métro, boulot, dodo.  Dans mon cas c'est autobus, boulot, dodo.  Mais c'est du pareil au même.  De la routine.  Juste de la routine.  Avoir son quotidien programmé d'avance.  Savoir d'avance ce qu'on va faire et le faire car on est obligé.  Sans qu'on en ait nécessairement le goût.  Mais ne vous trompez pas, en revenant au bureau, j'ai été affecté à un projet très intéressant, très stimulant.  Ce n'est pas contre ce que j'ai à faire que j'en ai.  C'est contre la routine qui vient avec le travail.  C'est sûr cette routine est le lot quotidien de milliers de gens pour qui travailler sert à pouvoir obtenir l'argent dont ils ont besoin pour faire des choses intéressantes.  Pour s'échapper de cette routine.  Pour moi, maintenant ce n'est plus assez et bien que dernièrement ma vie personnelle ait pris un tournant très intéressant, et malgré le fait qu'au travail je suis associé à un projet très intéressant, j'ai besoin d'autre chose.  Il me manque quelque chose.

Étouffé par la routine et la course contre la montre, je n'ai plus le temps de rêver.  En dépression, j'avais le temps en masse de penser à ce que je pourrais faire pour rendre cette vie moins routinière, plus intéressante.  Maintenant que je suis pris dans la course effrénée qui vient de pair avec la routine, tous ces plans ont pris le bord.  Comment devrais-je faire pour retrouver ces rêves.  Comment pourrais-je faire pour donner suite à ces rêves et éventuellement les mettre en place.  Je n'arrive plus à y penser.  Je n'arrive plus à rêver.  La routine me pèse de plus en plus.   Mais je n'ai pas le choix.  Je dois travailler.  Comme tout le monde, j'ai des comptes à payer.  Voilà qui me ramène à ma réalité.  J'ai envie de dormir car je suis fatigué.  J'ai envie de liberté.  J'ai besoin de me sentir utile.  J'ai besoin de m'affairer à quelque chose qui fait que j'apporte une différence dans ce monde.  Je ne veux plus "routiner".  Quelqu'un a des idées ???

À suivre....