mercredi 20 novembre 2013

Des questions, toujours des questions !!!

Ceux qui me connaissent un peu plus, le savent très bien. J'aime les questions. N'ayez pas peur, je ne vous poserai pas de questions. Non, c'est à moi que j'en pose. En fait, je ne sais pas si j'aime les questions. Je crois que celles-ci viennent plutôt me hanter, me mêler, brouiller mes cartes. Parfois faciles, souvent difficiles, ces questions ne sont pas toujours évidentes à répondre. Quand elles ne m'étourdissent pas carrément.

Je suis doté d'une personnalité complexe mais tout de même doté d'une certaine logique. Je fais rarement les choses sans avoir un but. Je ne fais jamais rien pour rien. J'aime savoir, en fait je dois savoir, pourquoi je fais les choses et ce que cela m'apporte (et là je ne parle pas nécessairement de quelque chose de matériel). Je ne sais pas si c'est un défaut ou une qualité mais bon , je suis fait comme ça.

Lorsque j'ai fait ma dépression, pour espérer m'en sortir, je me suis mis à faire du bénévolat. Je croyais sincèrement à l'époque que répandre le bien autour de moi m'aiderait à m'en sortir car j'avais terriblement l'impression d'être complètement inutile. Je me suis mis à aider les autres et par le fait même, je me suis aidé moi-même car j'ai comblé mon besoin d'utilité. Aujourd'hui, ce que j'en comprends, c'est que j'ai utilisé l'altruisme comme mécanisme de défense psychologique contre la dépression et l'angoisse qui m'habitait alors.

J'ai alors fait du bénévolat et je me suis associé à plusieurs causes sans jamais attendre quoique ce soit en retour. Il ne faut pas, car les gens que l'on aide ne sont pas tous reconnaissants. Oh que non. Certains le sont mais d'autres nous prennent carrément pour acquis. Ils arrivent même à nous faire sentir inférieurs car pour certains, nous sommes à leurs services. Certains sont très reconnaissants, d'autres n'ont aucune considération pour les gens qui donnent de leur temps afin de rendre leurs vies "plus meilleures".

Je suis sûr et certain que dans tous les cas, j'ai contribué à changer et à améliorer quelque peu la vie de ces personnes. Même celle de ces personnes peu reconnaissantes à qui tout leur est dû. J'ai donné de mon temps sans compter. J'y ai même consacré plusieurs journées de congé, journées pendant lesquelles j'aurais pu me la couler douce et me rendre la vie "plus meilleure". J'ai croisé la reconnaissance de certaines personnes mais j'ai aussi fait face à l'indifférence et au mépris de certaines autres. Mais ce n'est pas grave car dans ma tête à moi, j'aidais ces personnes ou, à tout le moins, j'aidais les organismes à venir en aide à ces personnes.

Maintenant je m'interroge. Je continue de faire ce que j'ai longtemps cru être ma mission mais sans trop y croire. C'est utile ce que je fais ?? Est-ce que quelqu'un se rend compte de ce que je fais ?? Je fais encore du bénévolat mais sans le faire avec mon cœur. Sans y mettre toute la ferveur que je pouvais y mettre lorsque j'ai débuté. Est-ce normal ?? Est-ce que tous les gens comme moi, impliqués avec leur cœur en viennent au même questionnement ?? Si oui, quelle en est la conclusion ?? Est-ce que ma conscience d'enfant m'a fait voir les choses au travers de lunettes roses ?? Plus belles qu'elles ne le sont vraiment ?? Est-ce que je devrais m'en faire avec ça et tout simplement arrêter de faire du bénévolat ?? Suis-je vraiment aussi altruiste que je le croyais ou est-ce qu'une fois sorti de ma dépression, je n'ai plus besoin de ce mécanisme de défense ?? Si c'est le cas, alors comment changer ce mécanisme de défense en habitudes de vie ?? Je suis désabusé alors est-ce qu'une pause s'impose ?? Est-ce que je me pose trop de questions ?? Probablement, mais comment faire pour continuer et y croire à nouveau ?? J'ai besoin d'aide !!!!!

2 commentaires:

Jacques Thibault a dit...

Tout le monde a besoin, à différent degrés, de reconnaissance. On veut être aimé, servir à quelque chose, avoir le sentiment de faire la différence. Ça, je crois que c'est bien normal. Mais quand c'est l'amour ou une passion pour un sujet qui nous animent, c'est toute la différence du monde. On est comme poussé à le faire, et ça ne force même pas. Se poser des questions, c'est normal; je dirais même que ne pas se poser de question, c'est simplement suivre le courant et risquer de faire fausse route. Pour moi, c'est important de me questionner fréquemment, car je veux être certain de répondre à ma mission, de faire ou plutôt 'être' ce pour quoi j'ai été créé. Il me faut trouver qu'est-ce que je peux apporter au monde qui m'entoure, que personne d'autre ne peut faire comme moi.
Nous sommes tous uniques, et je crois que nous ne sommes pas en paix et profondément heureux tant que nous n'avons pas trouvé notre mission.

Sylvain Boisjoly a dit...

Oui tu as raison Jacques, peut-être un peu de recul me ferait du bien et me permettrait de réajuster le tir, reconfirmer ma mission et cesser de faire et tout simplement être.